La mythologie nordique connait un dragon très célèbre : Fafnir. Sigurd (Siegfried dans la version allemande de Wagner - voir l'Anneau des Nibelungen).
Regin et Fafnir, deux nains, avaient tué leur père pour s'emparer de son grand trésor. Mais les deux frères parricides se le disputèrent et c'est Fafnir qui réussi, par ruse, à emporter les richesses et à les cacher dans les solitudes de Gnitaheide.
Là, il veilla sur le trésor, tant qu'il se métamorphosa en un dragon terrible, prêt à massacrer quiconque oserait dérober ses biens étincelants.
Regin, lui, ivre de rage jalouse, jura de se venger. Il compta pour cela sur le courage légendaire de Sigurd. Il lui proposa de ressouder en une pièce les deux morceaux de l'épée Gram, brisée par Sigmund, père de Sigurd, s'il l'aidait à tuer le dragon Fafnir, non sans compter la richesse et la gloire qu'il acquerrait alors.
Marché conclu.
Gram est reforgée et Sigurd et Regin s'en vont pour Gnitaheide. Fafnir n'abandonnait son trésor qu'à l'aube, pour un temps très court, qui lui permettait de se désaltérer à la rivière voisine.
Sur le chemin emprunter par le dragon, Sigurd creusa un trou, s'y dissimula et se couvrit de branchages, pointant son épée devant lui. Le point faible du monstre était son ventre, et quand Fafnir passa au-dessus du trou, Sigurd enfonça Gram dans les chairs du dragon, perçant ces entrailles. Fafnir s'écroula.
Regin, voyant que tout danger était passé, demanda à Sigurd de trancher le coeur du dragon et de lui faire rôtir. Sigurd obéit, ignorant tout des intentions du nain forgeron. Comme le cœur cuisait, des gouttes de sang tombèrent sur ses doigts et le brulèrent. Il les porta machinalement à sa bouche et bu un peu du sang du dragon. Aussitôt, il s'aperçut, avec émerveillement, qu'il comprenait le langage des oiseaux. Et une mésange de chanter :
"Là est assis Sigurd
tout baigné de sueur ;
au feu il fait rôtir
le cœur de Fafnir.
Sage serait à mon avis,
ce valeureux héros
s'il mangeait l'étincelant
muscle de vie."
Et l'autre oiseau de ramager en réponse :
"Là est étendu Regin
avec de noirs desseins ;
il veut tromper
qui a lui s'est fié.
Dans son courroux
il va proférer
de maléfiques runes,
pour venger son frère."
Regin se leva alors, et Sigurd, comprenant toute la noire tromperie de l'individu, de Gram sépara du nain la tête du corps. Bientôt, Sigurd découvrit, au fond de la caverne du dragon, le trésor fabuleux de Fafnir ; il découvrit le casque Aegishjalm et l'anneau d'Andnari. Il chargea le trésor sur son cheval Grane et poursuivit son chemin, ignorant tout de la malédiction attachée au trésor (voir l'Anneau des Nibelungen).
Regin et Fafnir, deux nains, avaient tué leur père pour s'emparer de son grand trésor. Mais les deux frères parricides se le disputèrent et c'est Fafnir qui réussi, par ruse, à emporter les richesses et à les cacher dans les solitudes de Gnitaheide.
Là, il veilla sur le trésor, tant qu'il se métamorphosa en un dragon terrible, prêt à massacrer quiconque oserait dérober ses biens étincelants.
Regin, lui, ivre de rage jalouse, jura de se venger. Il compta pour cela sur le courage légendaire de Sigurd. Il lui proposa de ressouder en une pièce les deux morceaux de l'épée Gram, brisée par Sigmund, père de Sigurd, s'il l'aidait à tuer le dragon Fafnir, non sans compter la richesse et la gloire qu'il acquerrait alors.
Marché conclu.
Gram est reforgée et Sigurd et Regin s'en vont pour Gnitaheide. Fafnir n'abandonnait son trésor qu'à l'aube, pour un temps très court, qui lui permettait de se désaltérer à la rivière voisine.
Sur le chemin emprunter par le dragon, Sigurd creusa un trou, s'y dissimula et se couvrit de branchages, pointant son épée devant lui. Le point faible du monstre était son ventre, et quand Fafnir passa au-dessus du trou, Sigurd enfonça Gram dans les chairs du dragon, perçant ces entrailles. Fafnir s'écroula.
Regin, voyant que tout danger était passé, demanda à Sigurd de trancher le coeur du dragon et de lui faire rôtir. Sigurd obéit, ignorant tout des intentions du nain forgeron. Comme le cœur cuisait, des gouttes de sang tombèrent sur ses doigts et le brulèrent. Il les porta machinalement à sa bouche et bu un peu du sang du dragon. Aussitôt, il s'aperçut, avec émerveillement, qu'il comprenait le langage des oiseaux. Et une mésange de chanter :
"Là est assis Sigurd
tout baigné de sueur ;
au feu il fait rôtir
le cœur de Fafnir.
Sage serait à mon avis,
ce valeureux héros
s'il mangeait l'étincelant
muscle de vie."
Et l'autre oiseau de ramager en réponse :
"Là est étendu Regin
avec de noirs desseins ;
il veut tromper
qui a lui s'est fié.
Dans son courroux
il va proférer
de maléfiques runes,
pour venger son frère."
Regin se leva alors, et Sigurd, comprenant toute la noire tromperie de l'individu, de Gram sépara du nain la tête du corps. Bientôt, Sigurd découvrit, au fond de la caverne du dragon, le trésor fabuleux de Fafnir ; il découvrit le casque Aegishjalm et l'anneau d'Andnari. Il chargea le trésor sur son cheval Grane et poursuivit son chemin, ignorant tout de la malédiction attachée au trésor (voir l'Anneau des Nibelungen).